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Solitaires autour du monde

 

Les premiers navigateurs qui mettaient à la voile au- tour du monde avaient pour mission d’ouvrir de nou- velles routes commerciales. À la faveur de conditions favorables, de l’opportunité d’un nouveau passage, certains effectuaient une circumnavigation.

Il faut attendre la fin du XIXème, quand les clippers réglés comme des horloges peuvent abattre plus de 300 milles en 24 heures, pour voir apparaître de nouveaux navigateurs.

Ce ne sont pas tous des gens de mer aguerris. Il y a un facteur de piano, un mareyeur, un photographe ou des gentlemen qui délaissent les régates pour franchir l’Atlantique Nord au départ des États-Unis.

Une première traversée, avant que les plus valeureux effectuent un ambitieux tour du monde, dans un sens comme dans l’autre, via Suez, plus tard Panama ou par les trois caps, la routes favorites des clippers.

Parmi ces courageux pionniers quelques exploits notables et les premiers récits de traversées ‘’par des mers impossibles’’.

Dans leurs sillages se forgeront des personnalités aptes à résoudre l’équation : voilier, navigation, solitude. De grands noms émergent : Slocum, Vito Dumas, Pidgeon, Gerbault, Le Toumelin. Ils proposent des récits épiques, dominés par leur sens marin et la maîtrise de leurs émotions face à l’inconnu.

À la fin du XXème siècle, se succèdent les compétitions autour du monde. Pour atteindre des rêves ambitieux, relever d’impossibles défis, les récits des marins sont alors frappés du sceau des dernières innovations ou par des fortunes de mer.

Comme vous le verrez, l’imagination des organisateurs se débride, on convoque Jules Verne, les records pleuvent, les palmarès s’enrichissent, les éditeurs suivent cette allure effrénée. Chaque pays érige statut à ses marins héroïques, là-bas Chichester ici Tabarly. La fascination pour ces navigateurs adulés est aujourd’hui à son comble. Le public navigue dans leurs récits par procuration, avec l’insatiable envie d’envahir à chaque départ les pontons, à chaque exploit les jetées pour saluer au plus près ceux qui ont été ‘’attirés par la ligne inaccessible de l’horizon’’.